samedi 7 avril 2018

Dans ma rue
Il y a des portes  colorées
et de la lumière toute la journée
Pourtant dans ma rue, on parle bas.

Dans ma rue
à l'étage, il y a des bavardages
souvent par tranches d'âge,
les retraités, les mères de famille
les ados,eux on ne les voit pas.

Dans ma rue, le matin
c'est le moment de l'entretien
le sol est nettoyé par un indien
Il aime que tout brille
il déteste la marque de nos pas.

Dans ma rue
les portes sont ouvertes parfois
pas trop de secrets, on tous le même chez soi
alors la curiosité
le long de cette longue allée n'existe pas.

Dans ma rue
il ya les traditions du calendrier
A Noël, tout est décoré
au printemps, c'est le déballage des objets
je ne me sépare pas de mes objets
alors devant chez moi, il n'y en aura pas.

Dans ma rue
il y a Modulor, un chien sympa
il ne vous mordra pas, n'aboie pas.
C'est le chien d'un ancien commissaire
courtois lui aussi.
maitre et compagnon marchent du même pas.

Dans ma rue
il y a une longue lignée de boîtes aux lettres
toutes numérotées, toutes pareilles.
Le facteur nous connait tous, malgré l'uniformité,
il nous offre son sourire et son amabilité
Rien de personnalisé, on ne doit pas.


Dans ma rue
il ya Jeanne, une  fillette
elle sort pour vous faire un brin de causette.
D'autres enfants jouent les jours de pluie,
ils dérangent ceux qui n'aiment pas le bruit.
Mais  le mauvais temps n'est pas souvent là.

Dans ma rue
il y a des gens sympas
chez qui on peut sonner quand ça va pas.
Gaby, Gisèle, Claudine, Annie
on rencontre toujours quelqu'un  sur nos pas.

Pour quitter ma rue
il y a un ascenseur
non, des ascenseurs, on est nombreux dans ma rue.
Pour monter sur le toit ou descendre en bas
il faut du temps parfois
alors on peut regarder dehors pour s'acclimater à l'extérieur.

Et dans ma rue, il y a des gens comme moi
ils s'installent dans cette rue qui n'en est pas une.
C'est une rue à l'intérieur
pas de voiture mais plein de visiteurs,
ils déambulent dans cette bulle sans nous prêter trop d'attention
pourtant c'est notre unité d'habitation.